Un
bleu soleil d’hiver
Distribue
dans la brise froide
Quelques
rayons funestes
Dans
la plaine de tes vingt ans.
Le
givre bleuté du crépuscule
Enlumine
à l’infini
Les
abords d’un étang de glace,
Les
ramures fines
Des
arbres paralysés
Dans
leurs habits de tulle,
L’immensité
des vergers
Figés
dans une rigueur
Impitoyable
et rude,
Dans
la nuit claire et blanche
Qui
s’approche à pas de loup
Enveloppe
et cristallise
Toutes
formes mortes ou vives.
Tu
portes des vêtements de froid
Epais
et lourds
Qui
hantent chacun de tes pas
Dans
la fuite du jour.
Le
rempart rustique
Des
toiles et fourrures
Leur
bruissement sec
A
chacun de tes pas
Est
un leurre incongru
Dans
la nuit du silence.
Tes
vêtements n’ont pas de sens.
Ils
sont injures
A
la pureté des paysages.
Sous
leur épaisseur brune et sombre
Ton
corps blancs de déesse mythique
Demeure
énigmatique
Et
froid.
L’une
après l’autre
Tu
ôtes tes hardes hirsutes
Qui
se fondent et disparaissent
Dans
la nuit
Dans
l’enchantement d’un clair de lune.
Enfin
nue
Ta
beauté merveilleuse
Blanche
et glaciale
Traverse
l’horizon sans fin
Car
tu es la nuit.
Ton
corps de blancheur infini
Se
fond dans le givre et dans la neige
A
ta merci.
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