jeudi 12 septembre 2013

Toulouse : Le pont neuf (Septembre 2013)

LE PONT NEUF EST LE PLUS VIEUX PONT TOULOUSAIN QUI ENJAMBE LA GARONNE

 Le pont neuf depuis le port de la Daurade. A droite, l'hôtel Dieu
 On voit bien sur cette photographie les dégueuloirs qui permettent de réduire la pression de l'eau en cas de crues importantes. Grâce à ce système, le pont a pu traverser les siècles sans dommages...
 Depuis la rive droite, de l'autre côté du pont on aperçoit le clocher de l'église Saint Nicolas, au coeur du quartier populaire Saint Cyprien.
 Happy-Feet était de la promenade sur les quais de la Garonne
 Depuis les quais de la rive droite, on peut aussi percevoir le pont neuf entre les branches des platanes séculaires qui bordent les quais de la Garonne.


PONT NEUF DE TOULOUSE
Le pont Vieux et le pont de la Daurade ne suffisant plus, au milieu du XVIe siècle, à assurer la liaison des deux rives de la Garonne, les Capitouls décidèrent en 1541-1542 de la construction d'un grand pont de pierre et de briques.
François 1er autorisa à lever 20 000 livres pour financer l'ouvrage.
La première pierre fut posée en 1544 et la construction de la sixième pile ne fut entamée qu'en 1579. Les difficultés financières, habituelles en période de troubles, s'ajoutèrent aux écueils techniques liés aux sols instables.
Les premières piles sont fondées sur des marnes et des molasses, alors que la pile orientale repose sur des alluvions, nécessitant la mise en œuvre préalable de pilotis. Pour cette raison, le nombre de piles fut réduit de neuf à huit, la dernière arche étant plus ouverte.
Le chantier fut repris sous Henri IV, qui confia aux architectes Capmartin et Souffron "L'œuvre du pont". Des sondages ayant montré l'instabilité des terrains et la "corruption du sixième pilier", aucun entrepreneur ne présentant les garanties suffisantes, les architectes durent entreprendre eux-mêmes la construction.
Pour établir les piles, on battait dans le fleuve une rangée de pieux ferrés côte à côte formant une enceinte, sur laquelle s'appuyaient des palplanches étanchées à la glaise.
Trois enceintes successives permettaient d'assécher par pompage l'emplacement de la pile au fond du fleuve. Des crues en 1599 et 1600, une subvention réduite des états du Languedoc, retarda encore la réalisation de la septième pile à l'année 1601, qui porta les armoiries du roi et des Capitouls. Ce n'est qu'en 1613 qu'une réunion décisive permit de reprendre la construction perturbée par une crue en 1612. Le pont fut finalement achevé en 1640, 100 ans après le début des travaux.
Entre chaque pile a été construit des "dégueuloirs" pour permettre une meilleure évacuation des eaux en cas d'inondation.
D'autres aménagements de 1937 à 1948 visent à améliorer l'écoulement de l'eau.
Ce dispositif contre les inondations comporte l'approfondissement du lit par dragage.
La suppression du barrage en aval et le dégagement des piles, dont les fondations sont protégées par des enrochements volumineux, ont permis à l'ouvrage de résister au temps.
Chaque pile fait l'objet d'un "rempiétement" c'est à dire d'un confortement des fondations sous l'eau. La construction d'un batardeau permet d'assécher le pied de la pile grâce à de l'air comprimé qui chasse l'eau et de creuser sous la pile des galeries successives et juxtaposées qui seront tour à tour garnies de béton.

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