vendredi 6 décembre 2013

Tu sais Marie…

Tu sais Marie…
  
Est-ce la douceur de ton regard
Qui chavire les étendues marines
Autour de mes îlots de connaissances
Laissant mes sens en suspension
Dans des attitudes d’une fixité étrange
Dont je ne maîtrise ni les rouages
Ni le temps qui fuit à ton approche.

Est-ce le regard de grande tendresse
Que tu portes sur les enfants du bonheur
Qui suivent ta démarche de fée moderne
Enfants de chair et de vie
Issus de tes mers intérieures
Au goût de sel et d’amour
Echoués d’un jour de douleur
Sur les plages rugueuses de nos vies.

Est-ce cette fragilité que je décèle
Dans tes gestes et les interrogations
Qui frémissent dans tes attitudes
Cette fébrilité de tes yeux
Pleins de rire et parfois de mélancolie
Comme des fleurs au teint pâle
Qui s’épanouissent discrètes
Dans des lieux tenus à l’écart
Des routes et chemins trop fréquentés
Par les vacarmes et l’indiscrétion

                                    Tu sais Marie
                                                             La vie est ainsi faite
Je flotte entre deux eaux
Etendue claire et limpide
Transparente pure et souple
Comme les premiers jours de la vie
Mais traversé de courants malsains
Troubles comme le négoce permanent
Dicté par instinct de survie
Dans ce monde étrange qui nous entoure.

                                          Tu sais Marie
                                                                  Ton amour
Cette fragilité subjective
Que je pressens
Dans cet inconscient qui me dépasse
Cet amour et cette fragilité
Sont une oasis de paix et de bien-être
Refuge incontrôlé de mes pensées lointaines

Est-ce cette fragilité délicate
Qui engendre mes inquiétudes
Malgré la maîtrise de toi-même
Malgré la brise légère
Au souffle parfumé
Malgré les embruns d’une nuit d’été
Malgré la douceur de ta grâce et ta beauté


11 mai 2006
A nos amours

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