PATREON - Pour soutenir mes travaux
jeudi 31 décembre 2020
Chanson du jour : Hélène Martin - Le feu (Aragon) - Fine Fleur 1967
Toute ma forêt je suis là qui brûle
J’avais pris ce feu pour le crépuscule
Je croyais mon cœur à son dernier pas
J’attendais toujours le jour d’être cendres
Je lisais vieillir où brise l’osier
Je guettais l’instant d’après le brasier
J’écoutais le chant descendre descendre
J’étais du couteau de l’âge égorgé
Je portais mes doigts où vivre me saigne
Mesurant ainsi la fin de mon règne
Le peu qu’il me reste et le rien que j’ai
Et puisqu’il faut bien que douleur s’achève
Parfois j’y prenais mon contentement
Pariant sur l’ombre et sur le moment
Où la porte ouvrant déchire le rêve
Mais j’ai beau vouloir en avoir fini
Guetter dans ce corps l’alarme et l’alerte
L’absence et la nuit l’abîme et la perte
J’en porte dans moi le profond déni
Il s’y lève un vent qui tient du prodige
L’approche de toi qui me fait printemps
Je n’ai jamais eu de ma vie autant
Même entre tes bras qu'aujourd’hui vertige
Le souffrir d’aimer flamme perpétue
En moi l’incendie étend ses ravages
A rien n’a servi ni le temps ni l’âge
Mon âme mon âme où m’entraînes-tu
Où m’entraînes-tu
mercredi 30 décembre 2020
Simplicité
Chanson du jour : Jean Ferrat, "Petit"
Mettre du lest à tes bateaux
Petit mon voyou mon apache
Mon amoureux du fil de l'eau
Je pourrais friser ma moustache
Et t'inviter dans mon bureau
Petit qui sur les bancs d'l'école
A toujours l'air d'un étranger
Qui comprends pas le protocole
La bête noire du surgé
Le blâmé du conseil de classe
Celui qui saura pas nager
Dans la société des rapaces
Et des gangsters autorisés
Petit mon malheureux potache
Mon amoureux du fil de l'eau
Je pourrais friser ma moustache
Et te reprocher tes zéros
Petit mon dangereux gauchiste
Mon enragé mon anarcho
Qui me trouve trop légaliste
Et pour tout dire un peu coco
Qui trouve nos combats fadasses
Qui voudrait détruire illico
Les injustices dégueulasses
En embauchant le sirocco
Petit mon voyou mon apache
Mon amoureux du fil de l'eau
Je pourrais friser ma moustache
Je pourrais freiner ton galop
Oui mais quand j'pense à tes Socrate
A tes cornacs à tes mentors
Y a de quoi me couper les pattes
Y a pas d'quoi jouer les cadors
C'est vrai qu'elle a triste figure
Cette planète où nous vivons
Ça pue la haine et la torture
La guerre et la bombe à neutrons
Ah vivre un monde un peu moins vache
Un peu plus libre un peu plus beau
Petit mon voyou mon apache
Mon amoureux du fil de l'eau
Les rampes de Cordes sur Ciel
mardi 29 décembre 2020
Chanson du jour : Charles Trenet - Que Reste-t-il De Nos Amours
lundi 28 décembre 2020
Monument historique
dimanche 27 décembre 2020
Sous un soleil de plomb
Chanson du jour : François Béranger - Le vieux
Photographie depuis la sonde "Voyager 1"
Le 14 février 1990 la sonde Voyager 1,
alors qu’elle se trouve à plus de 6 milliards de kilomètres de la Terre et
avant de dire définitivement adieu au système solaire, prend un cliché
mémorable et émouvant. On y voit un point bleu pâle, minuscule, qui passe
presque inaperçu : c'est notre Terre !!
A propos de cette photo Carl Sagan a
écrit un monologue qui restera à jamais gravé dans l'histoire spatiale :
« Regardez ce point. C’est ici. C’est
notre foyer. C’est nous. Dessus se trouvent tous ceux que vous aimez, tous ceux
que vous connaissez, tous ceux dont vous avez jamais entendu parler, tous les
êtres humains qui aient jamais vécu. La somme de nos joies et de nos
souffrances. Des milliers de religions, d’idéologies et de doctrines
économiques remplies de certitudes. Tous les chasseurs et cueilleurs, tous les
héros et tous les lâches, tous les créateurs et destructeurs de civilisations.
Tous les rois et paysans, tous les jeunes couples d’amoureux, tous les pères,
mères, enfants remplis d’espoir, inventeurs et explorateurs. Tous les
moralisateurs, tous les politiciens corrompus, toutes les “superstars”, tous
les “guides suprêmes”, tous les saints et pécheurs de l’histoire de notre
espèce ont vécu ici… Sur ce grain de poussière suspendu dans un rayon de soleil.
La Terre est une scène minuscule dans
l’immense arène cosmique. Songez aux rivières de sang déversées par tous ces
généraux et empereurs afin que, nimbés de triomphe et de gloire, ils puissent
devenir les maîtres temporaires d’une fraction… d’un point. Songez aux cruautés
sans fin infligées par les habitants d’un recoin de ce pixel aux habitants à
peine différents d’un autre recoin. Comme ils peinent à s’entendre, comme ils
sont prompts à s’entretuer, comme leurs haines sont ferventes. Nos postures,
notre soi-disant importance, l’illusion que nous avons quelque position
privilégiée dans l’univers, sont mises en perspective par ce point de lumière
pâle.
Notre planète est une poussière isolée,
enveloppée dans la grande nuit cosmique. Dans notre obscurité, dans toute cette
immensité, rien ne laisse présager qu’une aide viendra d’ailleurs, pour nous
sauver de nous-mêmes. La Terre est jusqu’à présent le seul monde connu à
abriter la vie. Il n’y a nulle part ailleurs, au moins dans un futur proche,
vers où notre espèce pourrait migrer. Visiter, oui. S’installer, pas encore.
Que vous le vouliez ou non, pour le moment, c’est sur Terre que nous nous
trouvons.
On dit que l’astronomie incite à
l’humilité et forge le caractère. Il n’y a peut-être pas de meilleure démonstration
de la vanité humaine que cette lointaine image. Pour moi, cela souligne notre
responsabilité de cohabiter plus fraternellement les uns avec les autres, et de
préserver et chérir le point bleu pâle, la seule maison que nous ayons jamais
connue. »
Carl Sagan, Pale Blue Dot, 1994.
samedi 26 décembre 2020
69 ans
Hier, 25 décembre 2020, c'était mon anniversaire !...
J'ai donc 69 ans.
Vieillir n'est pas forcément réjouissant. Cependant, la retraite, depuis maintenant 6 ans, a ceci de bien agréable, est de vivre sans les contraintes de la jungle du monde du travail... Même si les revenus sans trouvent considérablement amoindris.
Et puis, la soixante neuvième année n'est-elle pas l'année la plus érotique par excellence (En référence à la chanson de Serge Gainsbourg)...
Chanson du jour : Anne Sylvestre en concert LES GENS QUI DOUTENT
Rencontre agreste ce matin
vendredi 25 décembre 2020
jeudi 24 décembre 2020
Chanson du jour : Edith Piaf - "L'Hymne à l'amour"
mercredi 23 décembre 2020
Imaginez !!...
Chanson du jour : Leny Escudero - Ballade à Sylvie
J'oublierai le temps
Le temps de mes peines
Et tous mes tourments
Moi, je te pardonne
Et si tu voulais
Un jour de l'automne
Tu me reviendrais
J'ai perdu mon âme
Quand j'ai perdu son amour
Et moi pauvre diable
Je l'aime toujours.
Par un soir d'automne
Elle est arrivée
Elle m'a dit : "Pardonne !"
Et j'ai pardonné
Mais malgré moi-même
Tout au fond de moi
Etait née la haine
Qui dictait sa loi.
Elle est devant ma porte
Son regard caressant le mien
Là mon âme est morte
Dans le creux de ma main.