"La malvenue"
Auteur : Leny Escudero
Un jour d’hiver, elle est venueLe destin me l’apporteFrapper à ma porteC'était la malvenueElle venait de loinSon cœur était à nuMes amours étaient mortesElle a passé ma porte«Tu es la bienvenue !»Depuis longtemps déjàJ'étais seul sous mon toitJ’avais éteint mon feuTant pis pour l’avenirJ’avais des souvenirsJ’attendais d'être vieuxJe m'étais résignéUn jour je l’oublieraiQuand passera le tempsPeut-être d’avoir trop aiméMon cœur avait mille ansUn jour d’hiver, elle est venueLe destin me l’apporteFrapper à ma porteC'était la malvenueElle venait de loinSon cœur était à nuMes amours étaient mortesElle a passé ma porte«Tu es la bienvenue !»Le temps de mes vingt ansComme un coup de printempsSoudain est revenuIl a tendu la mainIl revenait de loinPour réclamer son dûElle m’a regardéPuis elle m’a chantéUn air déjà connuAlors j’ai ouvert ma porteAdieu les amours mortesBonjour la bienvenue !Un jour d’hiver, elle est venueLe destin me l’apporteFrapper à ma porteC'était la malvenueElle venait de loinSon cœur était à nuMes amours étaient mortesElle a passé ma porte«Tu es la bienvenue !»Moi qui n’avais plus rienQu’un immense chagrinJ’ai trouvé des trésorsElle a tout refleuriElle apportait la vieElle a semé de l’orJ’ai retrouvé enfinLa douceur des matinsQue je croyais perdueRien que de dire à demainMoi, je n’y croyais plusUn jour d’hiver, elle est venueLe destin me l’apporteFrapper à ma porteC'était la malvenueElle venait de loinSon cœur était à nuMes amours étaient mortesElle a passé ma porte«Tu es la bienvenue !»Moi qui avais si froidL’ai serrée contre moiPuis je l’ai réchaufféeMais un jour je l’ai vueLe regard éperdu«Mais qu’as-tu à pleurer ?»Elle a tendu le dosPuis entre deux sanglotsElle m’a murmuré«Je repartirai un jourJe pleure à notre amourJe ne peux l’oublier.»Un jour l'été est revenuLe destin me l’apporteFrapper à ma porteC'était le malvenuElle partait au loinMon cœur était à nuMes amours étaient mortesElle a passé ma porteAdieu la bienvenueElle a pris le cheminQui s'écartait du mienPuis elle m’a souri:«J'emporte mon chagrinJe te laisse le tienQue veux-tu, c’est la vie !»Je me suis regardéJe me suis répétéUn air déjà connu«À jamais fermez vos portes !On est des amours mortesElles sont les malvenues !»«À jamais fermez vos portes !On est des amours mortesElles sont les malvenues !»
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