Souvenirs décousus
Le vent des fous
Le vent du sud
Souffle sur le brasier roux
Où brûle mon enfance
Je me souviens
Tout simplement
Des couchers de soleil
Sur les collines blondes
Des sons aigres et nasillards
Des petits aéroplanes
Qui traversaient les nues
Je me souviens de tout
Comme au matin clair
Où sommeillait insouciante
Ma tendre enfance
Le vent des fous
Convulsif et rude
Souffle sur les collines blondes
Des escapades de l’enfance
Je me souviens des soirs de pluie
Le nez collé à la vitre
Dans la grande bâtisse
Qui bruisse imperceptible
Des soirs de fêtes
Familiales bruyantes et vives
Des jours de peine
De drames
De mort qui tournoient sans fin
Dans les recoins infimes
En empreintes indélébiles.
Le vent des fous
Des grandes colères
Qui torture et détruit
Ma mémoire qui s’enfuit
Je me souviens des arbres
Qui peuplaient sages
Les rêves de mon père
Leurs frondaisons taquines
Qui caressaient nos têtes
En figures nobles
Epousant la tiédeur de l’air
La canicule du mois d’août
Le doux soleil d’octobre
Dans ses reflets roux
Et le froid des nuits d’angoisse
Le vent des fous
Le vent du sud
Souffle sur le brasier roux
Où brûle ma conscience
Les feux de la jeunesse
12 mars 2003
2 commentaires:
Beautiful words.
Jan&Gary xo
Merci pour ce commentaire bien sympathique...
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