vendredi 30 juin 2023

Laisser tomber...

 


Dans la forêt, laisser respirer son corps et oublier ses vêtements...

Chanson du jour : Jean Ferrat - un jour un jour


"Un jour un jour"
Texte : Louis Aragon
Musique : Jean Ferrat


Tout ce que l'homme fut de grand et de sublime
Sa protestation ses chants et ses héros
Au-dessus de ce corps et contre ses bourreaux
A Grenade aujourd'hui surgit devant le crime
Et cette bouche absente et Lorca qui s'est tu
Emplissant tout à coup l'univers de silence
Contre les violents tourne la violence
Dieu le fracas que fait un poète qu'on tue
Un jour pourtant, un jour viendra couleur d'orange
Un jour de palme, un jour de feuillages au front
Un jour d'épaule nue où les gens s'aimeront
Un jour comme un oiseau sur la plus haute branche
Ah je désespérais de mes frères sauvages
Je voyais, je voyais l'avenir à genoux
La Bête triomphante et la pierre sur nous
Et le feu des soldats porte sur nos rivages
Quoi toujours ce serait par atroce marché
Un partage incessant que se font de la terre
Entre eux ces assassins que craignent les panthères
Et dont tremble un poignard quand leur main l'a touché
Un jour pourtant, un jour viendra couleur d'orange
Un jour de palme, un jour de feuillages au front
Un jour d'épaule nue où les gens s'aimeront
Un jour comme un oiseau sur la plus haute branche
Quoi toujours ce serait la guerre, la querelle
Des manières de rois et des fronts prosternés
Et l'enfant de la femme inutilement né
Les blés déchiquetés toujours des sauterelles
Quoi les bagnes toujours et la chair sous la roue
Le massacre toujours justifié d'idoles
Aux cadavres jetés ce manteau de paroles
Le bâillon pour la bouche et pour la main le clou
Un jour pourtant, un jour viendra couleur d'orange
Un jour de palme, un jour de feuillages au front
Un jour d'épaule nue où les gens s'aimeront
Un jour comme un oiseau sur la plus haute branche.

mercredi 28 juin 2023

Baignade en eau douce


 Baignade en eau douce dans le lac du Salagou, dans l'Hérault.

Chanson du jour : Jacques Brel : Les Bigotes.


"Les bigotes"
Auteur : Jacques Brel


Elles vieillissent à petits pas
De petits chiens en petits chats
Les bigotes
Elles vieillissent d'autant plus vite
Qu'elles confondent l'amour et l'eau bénite
Comme toutes les bigotes
Ah! Si j'étais diable, en les voyant parfois
Je crois que je me ferais châtrer
Si j'étais Dieu en les voyant prier
Je crois que je perdrais la foi
Par les bigotes
Elles processionnent à petits pas
De bénitier en bénitier
Les bigotes
Et patati et patata
Mes oreilles commencent à siffler
Les bigotes
Vêtues de noir comme Monsieur le curé
Qui est trop bon avec les créatures
Elles s'embigotent les yeux baissés
Comme si Dieu dormait sous leurs chaussures
De bigotes
Le samedi soir après l'turbin
On voit l'ouvrier parisien
Mais pas d'bigotes
Car c'est au fond de leur maison
Qu'elles se préservent des garçons
Les bigotes
Qui préfèrent se ratatiner
De vêpres en vêpres de messe en messe
Toutes fières d'avoir pu conserver
Le diamant qui dort entre leurs f-
De bigotes
Puis elles meurent à petits pas
A petit feu, en petit tas
Les bigotes
Qui cimetièrent à petits pas
Au petit jour, d'un petit froid
De bigotes
Et dans le ciel qui n'existe pas
Les anges font vite un paradis pour elles
Une auréole et deux bouts d'ailes
Et elles s'envolent, à petits pas
De bigotes

mardi 27 juin 2023

La température de l'eau


 Tester la température de l'eau

Chanson du jour : Georges Brassens - Les amoureux des bancs publics


"Les amoureux des bancs publics"
Auteur : Georges Brassens


Les gens qui voient de travers pensent que les bancs verts
Qu'on voit sur les trottoirs
Sont faits pour les impotents ou les ventripotents
Mais c'est une absurdité car à la vérité, ils sont là c'est notoire
Pour accueillir quelque temps les amours débutants
Les amoureux qui s'bécotent sur les bancs publics
Bancs publics, bancs publics
En s'foutant pas mal du regard oblique des passants honnêtes
Les amoureux qui s'bécotent sur les bancs publics
Bancs publics, bancs publics
En s'disant des "je t'aime" pathétiques
Ont des petites gueules bien sympathiques
Ils se tiennent par la main, parlent du lendemain, du papier bleu d'azur
Que revêtiront les murs de leur chambre à coucher
Ils se voient déjà doucement elle cousant, lui fumant dans un bien-être sûr
Et choisissent les prénoms de leur premier bébé
Les amoureux qui s'bécotent sur les bancs publics
Bancs publics, bancs publics
En s'foutant pas mal du regard oblique des passants honnêtes
Les amoureux qui s'bécotent sur les bancs publics
Bancs publics, bancs publics
En s'disant des "je t'aime" pathétiques
Ont des p'tites gueules bien sympathiques
Quand la sainte famille machin croise sur son chemin deux de ces malappris
Elle leur décoche hardiment des propos venimeux
N'empêche que toute la famille
Le père, la mère, la fille, le fils, le Saint Esprit
Voudrait bien de temps en temps pouvoir s'conduire comme eux
Les amoureux qui s'bécotent sur les bancs publics
Bancs publics, bancs publics
En s'foutant pas mal du regard oblique des passants honnêtes
Les amoureux qui s'bécotent sur les bancs publics
Bancs publics, bancs publics
En s'disant des "je t'aime" pathétiques
Ont des p'tites gueules bien sympathiques
Quand les mois auront passé, quand seront apaisés leurs beaux rêves flambants
Quand leur ciel se couvrira de gros nuages lourds
Ils s'apercevront émus qu'c'est au hasard des rues sur un d'ces fameux bancs
Qu'ils ont vécu le meilleur morceau de leur amour
Les amoureux qui s'bécotent sur les bancs publics
Bancs publics, bancs publics
En s'foutant pas mal du regard oblique des passants honnêtes
Les amoureux qui s'bécotent sur les bancs publics
Bancs publics, bancs publics
En s'disant des "je t'aime" pathétiques
Ont des p'tites gueules bien sympathiques

lundi 26 juin 2023

Sur la table


 Sur la table, à Toulouse, en janvier 2002

Chanson du jour : Chaminade: La lune paresseuse - Dans un rayon de crépuscule


"La lune paresseuse"
Anne Sophie Von Otter
Texte : Charles de Bussy

Cécile Chaminade (1857 - 1944)

Dans un rayon de crépuscule
S'endort la libellule;
Le rossignol s'est endormi
Sur la branche d'un chêne ami,

L'herbage est plein de lucioles,
Le ciel d'étoiles folles,
Et pourtant la lune qui luit
Laisse ses ombres à la nuit.

Mollement, Lune, tu reposes
Sous des nuages ​​roses . .
Oh! la paresseuse, pourquoi
Te jouer de mon tendre émoi?

Toujours voilée à l'heure douce
Où, glissant sur la mousse,
Les cigales chantent moins fort,
Tu ne te montres pas encor!

Lève-toi! brillante et sereine,
Viens éclairer la plaine !
Lune d'argent, Lune au front blanc,
Illumine mon bras tremblant !

Frôle de ta lumière pure
L'or de ma chevelure :
Car c'est bientôt que va passer
Sur la route mon fiancé ! .

dimanche 25 juin 2023

Cairns perchés


 Au milieu de petits cairns perchés dans le lit de la rivière

Chanson du jour : London Grammar - America (Official Video)


"America"
Daniel Harry Joseph Rothman / Hannah Felicity May Reid


And I hope that you find it, all that you need
I hope that you stay young and wild and free
You'll have America
And I hope that you're better than all of your friends
I hope that they hold you until the end
You can have America
Hmm, hmm, hmm, hmm, hmm
But all of our time chasing America
But she never had a home for me
All of our time chasing a dream
Hmm-hmm, hmm
A dream that meant nothing to me
And see where I found you, where they all lay
All of the greats, they are here to stay
Here in America
And I hope that you're finding, all that you are
I hope that it sets you up high
In the heart of America
Hmm, hmm
But all of our time chasing America
But she never had a home for me
Hmm-hmm, hmm
All of our time chasing a dream
Hmm-hmm, hmm
A dream that meant nothing to me
And all the parties they fade
And yes, my looks, they'll go away
I'll just be left here in America
But she never had a home for me


Et j'espère que tu le trouveras, tout ce dont tu as besoin
J'espère que tu resteras jeune, sauvage et libre
Tu auras l'Amérique
Et j'espère que tu es meilleur que tous tes amis
J'espère qu'ils te tiendront jusqu'à la fin
Tu peux avoir l'Amérique
Hmm, hmm, hmm, hmm, hmm
Mais tout le temps que nous avons passé à courir après l'Amérique
Mais elle n'a jamais eu de maison pour moi
Tout notre temps à poursuivre un rêve
Hmm-hmm, hmm
Un rêve qui ne signifie rien pour moi
Et regarde où je t'ai trouvé, là où ils sont tous couchés
Tous les grands, ils sont là pour rester
Ici en Amérique
Et j'espère que tu trouves, tout ce que tu es
J'espère que cela te mettra en valeur
Dans le cœur de l'Amérique
Hmm, hmm
Mais tout le temps que nous avons passé à courir après l'Amérique
Mais elle n'a jamais eu de maison pour moi
Hmm-hmm, hmm
Tout notre temps à poursuivre un rêve
Hmm-hmm, hmm
Un rêve qui ne signifie rien pour moi
Et toutes les fêtes s'estompent
Et oui, mon apparence, elle s'en ira
Je serai juste laissé ici en Amérique
Mais elle n'a jamais eu de maison pour moi

samedi 24 juin 2023

Famille nombreuse

 


Famille nombreuse naturiste, en vacances.

Chanson du jour : Yves Duteil - La rumeur


"La rumeur"
Auteur : Yves Duteil


La rumeur ouvre ses ailes
Elle s'envole à travers nous
C'est une fausse nouvelle
Mais si belle, après tout
Elle se propage à voix basse
À la messe et à midi
Entre l'église et les glaces
Entre confesse et confit
La rumeur a des antennes
Elle se nourrit de cancans
Elle est bavarde et hautaine
Et grandit avec le temps
C'est un arbre sans racines
À la sève de venin
Avec des feuilles d'épines
Et des pommes à pépins
Ça occupe, ça converse
Ça nourrit la controverse
Ça pimente les passions
Le sel des conversations
La rumeur est un microbe
Qui se transmet par la voix
Se déguise sous la robe
De la vertu d'autrefois
La parole était d'argent
Mais la rumeur est de plomb
Elle s'écoule, elle s'étend
Elle s'étale, elle se répand
C'est du miel, c'est du fiel
On la croit tombée du ciel
Jamais nul ne saura
Qui la lance et qui la croit
C'est bien plus fort qu'un mensonge
Ça grossit comme une éponge
Plus c'est faux, plus c'est vrai
Plus c'est gros et plus ça plaît
Calomnie, plus on nie
Plus elle enfle se réjouit
Démentir, protester
C'est encore la propager
Elle peut tuer sans raison
Sans coupable et sans prison
Sans procès ni procession
Sans fusil ni munitions
C'est une arme redoutable
Implacable, impalpable
Adversaire invulnérable
C'est du vent, c'est du sable
Elle rôde autour de la table
Nous amuse ou nous accable
C'est selon qu'il s'agit
De quiconque ou d'un ami
Un jour elle a disparu
Tout d'un coup, dans les rues
Comme elle était apparue
À tous ceux qui l'avaient crue
La rumeur qui s'est tue
Ne reviendra jamais plus
Dans un cœur, la rancœur
Ne s'en ira pas non plus

vendredi 23 juin 2023

Tenir son chapeau


 Tenir son chapeau...

Chanson du jour : Pierre Perret - A poil


"A poil"
Auteur : Pierre Perret


L'autre jour à la banque en retirant un peu d'osier
Je radiographiais une p'tite biche
Qui avait des ch'veux jusqu'aux miches
Y avait derrière nous deux vieilles autruches en tablier
Qui bavaient sur les hippies et la jeunesse d'aujourd'hui :
"On d'vrait leur couper les tifs, les passer à tabac"
Enrageaient-elles tout bas
En tortillant leur cabas
C'est à c'moment-là que les gangsters sont arrivés
Et le tire-jus sur le pif d'un air vachard ils ont gueulé :
"A poil, tout le monde à poil !
Les petits les grands
Les bons les méchants !"
On a largué nos caleçons
Nos fanfreluches en nylon
Nos frocs en accordéon
Nos sandwiches en saucisson
Nos pistolets à bouchon
Et nos complexes bidon
Comme une bagnole qui perd ses boulons
Depuis qu'j'ai maté le directeur d'ma banque à poil
Je comprends avec tristesse
Que mon argent l'intéresse
Les autruches qui dégrafaient leurs redresseurs de torts
Et qui aimaient pas la jeunesse, à mon avis elles avaient tort !
Les joyeux malfrats quand ils eurent fini d'vendanger
Nous dirent un gentil au r'voir
D'un coup d'matraque sur la poire
Sans avoir pigé, on s'est r'trouvé tout rhabillés
A l'hôpital du quartier où un toubib s'est écrié :
"A poil, tout le monde à poil !
Les petits les grands
Les bons les méchants !"
On a largué nos caleçons
Nos fanfreluches en nylon
Nos frocs en accordéon
Nos sandwiches en saucisson
Nos pistolets à bouchon
Et nos complexes bidon
Comme une bagnole qui perd ses boulons
Y a des jours maudits vaut mieux faire comme le pâtissier
Qui s'les roule dans la farine
Sans s'occuper d'la gamine
Je méditais ça, lorsque je reçus un faire-part
C'était mon ami Gaspard qui avait dévissé son billard
Le cimetière était bourré de corbillards à fleurs
Et nos voisins craignaient fort
Qu'on ne mélangeât nos morts
Quand soudain on entendit ce cri repris en cœur
Par des nudistes en pleurs qui venaient enterrer un des leurs :
"A poil, tout le monde à poil !
Les petits les grands
Les bons les méchants !"
On a largué nos caleçons
Nos fanfreluches en nylon
Nos frocs en accordéon
Nos sandwiches en saucisson
C'était vraiment du folklore
De voir la tête des croque-morts
Qui pour une fois sincèrement
Faisaient une gueule d'enterrement
Vous auriez vu mon patron
Et mon avocat marron
Et mon pompiste mormon
La caissière du Gaumont
Le type qui vend du saumon
Et le mec des contributions.

jeudi 22 juin 2023

Chanson du jour : Boby Lapointe - Leçon de guitare sommaire


"Leçon de guitare sommaire"
Auteur Boby Lapointe


Ceci est une guitare
Je ne joue pas de la guitare classique
Je ne joue pas du Flamenco
Je joue de la guitare sommaire
Je suis professeur de guitare sommaire
Je ne suis pas ici pour vous distraire, mais pour instruire
Maintenant, s'il y en a que ça amuse de rire, je peux aussi distraire
Je peux instruire en "distraisant", treize ans et demi maximum
Après je prends ma retraite
Petit cours de guitare sommaire
Une guitare est un instrument en forme de guitare
Qui comporte six cordes
Si l'on partage la guitare en deux par le milieu
(Ce qui n'est pas à conseiller)
On obtient deux moitiés de guitare
Et 3 cordes d'un côté, 3 cordes de l'autre
Ces 3 cordes du haut s'appellent par conséquent les basses
En guitare "classique"!
En guitare "sommaire" on ne les appelle pas: on les ignore!
La grosse difficulté de la guitare sommaire
Est d'éviter de toucher à ces cordes du haut
Qu'on appelle "les basses"
Pour ce ne tripotons pas la guitare avec tous les doigts
Servons nous uniquement du pouce
Comme son nom l'indique "pouce" ça ne compte pas
Pouce, c'est pour rire, "haha! Haha!"
Assez ri, 1ère leçon
Les deux accords
En guitare sommaire, nous avons deux accords
C'est beaucoup, ce n'est pas trop
Pour effectuer ces deux accords
Nous avons une main gauche avec un pouce
(Qui ne compte pas, haha) et un index
Avec l'index, nous viendrons appuyer sur les cordes à proximité
(C'est-à-dire pas trop loin)
Soit sur cette corde-ci (que nous appellerons donc la corde "si")
Soit sur cette corde-là que nous appellerons donc la corde "mi"
Et nous obtiendrons les deux accords suivants
"Bling" et "blang"
C'est très facile, bling
C'est facile mais il ne faut pas toucher la corde à côté
Bling et blang
Comme j'ai montré tout à l'heure
Exercice pour la prochaine fois, sur un cahier propre
Dix lignes de "bling", dix lignes de "blang"

mercredi 21 juin 2023

Ilona


 Ilona en 1999 à Toulouse

Chanson du jour : Jean Ferrat - Les Cerisiers


"Les cerisiers"
Auteurs : Guy Thomas / Jean Ferrat


J'ai souvent pensé c'est loin la vieillesse
Mais tout doucement la vieillesse vient
Petit à petit par délicatesse, pour ne pas froisser le vieux musicien
Si je suis trompé par sa politesse
Si je crois parfois qu'elle est encor loin
Je voudrais surtout qu'avant m'apparaisse
Ce dont je rêvais quand j'étais gamin
Ah qu'il vienne au moins le temps des cerises
Avant de claquer sur mon tambourin
Avant que j'aie dû boucler mes valises
Et qu'on m'ait poussé dans le dernier train
Bien sûr on dira que c'est des sottises
Que mon utopie n'est plus de saison
Que d'autres ont chanté le temps des cerises
Mais qu'ils ont depuis changé d'opinion
Moi si j'ai connu des années funestes
Et mes cerisiers des printemps pourris
Je n'ai pas voulu retourner ma veste
Ni me résigner comme un homme aigri
Ah qu'il vienne au moins le temps des cerises
Avant de claquer sur mon tambourin
Avant que j'aie dû boucler mes valises
Et qu'on m'ait poussé dans le dernier train
Tant que je pourrai traîner mes galoches
Je fredonnerai cette chanson-là
Que j'aimais déjà quand j'étais gavroche
Quand je traversais le temps des lilas
Que d'autres que moi chantent pour des prunes
Moi je resterai fidèle à l'esprit
Qu'on a vu paraître avec la Commune
Et qui souffle encore au cœur de Paris
Ah qu'il vienne au moins le temps des cerises
Avant de claquer sur mon tambourin
Avant que j'aie dû boucler mes valises
Et qu'on m'ait poussé dans le dernier train.

mardi 20 juin 2023

Naturisme à tout âge


 Naturisme à tout âge, naturisme pour tous !

Chanson du jour : Jacques Brel - La chanson des vieux amants


"La chanson des vieux amants"
Eric Blau / Jacques Brel / Mort Shuman / Trent Kynaston / Gerard Jovannest


Bien sûr, nous eûmes des orages
Vingt ans d'amour, c'est l'amour fol
Mille fois tu pris ton bagage
Mille fois je pris mon envol
Et chaque meuble se souvient
Dans cette chambre sans berceau
Des éclats des vieilles tempêtes
Plus rien ne ressemblait à rien
Tu avais perdu le goût de l'eau
Et moi celui de la conquête
Mais mon amour
Mon doux, mon tendre, mon merveilleux amour
De l'aube claire jusqu'à la fin du jour
Je t'aime encore tu sais
Je t'aime
Moi, je sais tous tes sortilèges
Tu sais tous mes envoûtements
Tu m'as gardé de pièges en pièges
Je t'ai perdue de temps en temps
Bien sûr tu pris quelques amants
Il fallait bien passer le temps
Il faut bien que le corps exulte
Finalement, finalement
Il nous fallut bien du talent
Pour être vieux sans être adultes
Oh, mon amour
Mon doux, mon tendre, mon merveilleux amour
De l'aube claire jusqu'à la fin du jour
Je t'aime encore, tu sais
Je t'aime
Et plus le temps nous fait cortège
Et plus le temps nous fait tourment
Mais n'est-ce pas le pire piège
Que vivre en paix pour des amants
Bien sûr tu pleures un peu moins tôt
Je me déchire un peu plus tard
Nous protégeons moins nos mystères
On laisse moins faire le hasard
On se méfie du fil de l'eau
Mais c'est toujours la tendre guerre
Oh, mon amour
Mon doux, mon tendre, mon merveilleux amour
De l'aube claire jusqu'à la fin du jour
Je t'aime encore tu sais
Je t'aime