En réponse à plusieurs messages, il faut savoir que je ne photographie jamais les enfants, sauf s'ils sont avec leurs parents avec des photos familiales. C'est une règle absolue que je me suis fixée
Natacha
Ton nom est déjà un voyage
A quoi bon dépenser nos sous
A partir et pour où
A partir
J'aime mieux les rivages ombreux
De notre grand lit aux draps bleus
Où l'on découvre des merveilles
Natacha
Ton ventre est une plaine à blé
Où le Lion court après la Vierge
Dans le soleil de Juillet
Et la plaine
Quand elle finit c'est pour venir
Caresser des montagnes douces
Où je cueille des fruits délectables
Natacha après les monts après les plaines
On arrive dans un pays
Où les mots ne peuvent plus rien dire
Un pays
Où je crois voir ton visage
Avec ta bouche qui s'entrouvre
Avec tes yeux qui cherchent l'ombre
Natacha
L'air que je respire est le tien
Je me baigne dans les grands flots
De tes cheveux abandonnés
Nos navires
Selon le temps selon la mer
Vont calmement ou bien se brisent
Mais c'est toujours pour le plaisir
Natacha
En toi je fais de longs voyages
Les plus beaux les plus délectables
Il me semblait que toi aussi
Tu t'en vas
Tu t'en vas faire le tour du monde
Le vrai cette fois avec des trains
Des Boings, des machs des turbines
Natacha
Je crois bien que tu reviendras
Non pas que je sois prétentieux
Mais nos voyages c'était bien mieux
A partir
J'aime mieux les rivages ombreux
De notre grand lit aux draps bleus
Où l'on découvrait des merveilles.
Avec quelques semaines d'avance, mon cactus de Noël rose est complètement fleuri. Avec la solitude du confinement, je n'ai personne avec qui le partager. Alors, je vous l'offre dans toute sa beauté.
Lorsque les arbres ont perdu leurs feuilles apparaissent alors à leurs cimes de curieux agglomérats qui ne sont rien d'autre que des nids de frelons... Leurs multiplications est inquiétante...
Les vieux ne parlent plus ou alors seulement parfois du bout des yeux Même riches ils sont pauvres, ils n'ont plus d'illusions et n'ont qu'un coeur pour deux Chez eux ça sent le thym, le propre, la lavande et le verbe d'antan Que l'on vive à Paris on vit tous en province quand on vit trop longtemps Est-ce d'avoir trop ri que leur voix se lézarde quand ils parlent d'hier Et d'avoir trop pleuré que des larmes encore leur perlent aux paupières Et s'ils tremblent un peu est-ce de voir vieillir la pendule d'argent Qui ronronne au salon, qui dit oui qui dit non, qui dit: je vous attends
Les vieux ne rêvent plus, leurs livres s'ensommeillent, leurs pianos sont fermés Le petit chat est mort, le muscat du dimanche ne les fait plus chanter Les vieux ne bougent plus leurs gestes ont trop de rides leur monde est trop petit Du lit à la fenêtre, puis du lit au fauteuil et puis du lit au lit Et s'ils sortent encore bras dessus bras dessous tout habillés de raide C'est pour suivre au soleil l'enterrement d'un plus vieux, l'enterrement d'une plus laide Et le temps d'un sanglot, oublier toute une heure la pendule d'argent Qui ronronne au salon, qui dit oui qui dit non, et puis qui les attend
Les vieux ne meurent pas, ils s'endorment un jour et dorment trop longtemps Ils se tiennent la main, ils ont peur de se perdre et se perdent pourtant Et l'autre reste là, le meilleur ou le pire, le doux ou le sévère Cela n'importe pas, celui des deux qui reste se retrouve en enfer Vous le verrez peut-être, vous la verrez parfois en pluie et en chagrin Traverser le présent en s'excusant déjà de n'être pas plus loin Et fuir devant vous une dernière fois la pendule d'argent Qui ronronne au salon, qui dit oui qui dit non, qui leur dit: je t'attends Qui ronronne au salon, qui dit oui qui dit non et puis qui nous attend.